Joël Bastard

La Clameur des lucioles

résumé

On marche dans une ville étrangère, Montréal, de porte en porte, de visage en visage. On ne connait de ce jour, ni la dernière porte, ni le dernier visage. Une phrase s’éteint, les mains serrées sur la rambarde d’un balcon, une ville dans les yeux.

Ce livre est devenu un spectacle en 2020. Une lecture interprétée par Sandrine Bonnaire accompagnée par le trompettiste Erik Truffaz qui en a composé la musique. La Clameur des lucioles a été jouée en France, en Italie, en Suisse… et a été sélectionnée dans le cadre Un rêve d’Avignon par France Culture en 2020.

« …Je vais sortir. Je dois sortir. Marcher dans les rues, écouter la ville. Voir le pas des maisons. Voir les habitants entrer dans ces maisons et en sortir. Plus que tout, je dois aller voir le fleuve, le chemin qui marche, le Magtogoek des amérindiens, le fleuve aux grandes eaux. Le Saint Laurent. Mais peut-être ne sera-t-il plus là. Peut-être que le fleuve aura disparu au fond de la nuit dans le cerveau d’un homme qui le rêvait. Peut-être que le fleuve et tous ses transports de pommes douces, de sel et de farine, coule pour toujours dans le crâne d’un inconnu disparu en forêt. Peut-être que le fleuve que nous voyons là est une illusion, le reflet de la pensée d’un homme étendu sous les branches et que le chemin qui marche le protège maintenant de son absence. »

informations

16 €

genre | poésie

collection poche

parution Nov 2023 

15 x 22 cm | 96 pages

isbn |9782359631098

« La musique du trompettiste et la voix de la comédienne s’accordent pour évoquer l’errance et la déambulation très personnelles d’un écrivain poète à travers la ville. Il s’agit d’invoquer un univers urbain et poétique qui n’entrave pas la liberté des mots. Préférer la digression plutôt que l’illustration. Ne pas laisser tomber les phrases, mais les suspendre, les resserrer, les traverser, comme on flânerait dans les rues. Y croiser tantôt un noisetier, tantôt un clochard, tantôt un écureuil, tantôt une femme avec ou sans visage. »
Sophie Pierre
France Culture