Paul de Brancion

Une écriture forte et percutante pour parler de la modernité et de sa folie. Précision du temps omniprésente qui étouffe le rêve, condamne l’imaginaire. Plus d’obscurité dans notre monde, la science et la technologie sont toute puissantes. Pourtant la terreur n’est pas loin, peur de la mort, de la misère, peur du corps, de ses douleurs et de ses désirs.
Ce livre, à l'écriture violente mais non dénuée d’humour et de causticité, est un livre de combat.
Les photographies de Josef Barrak, prises lors des bombardements de Baalbek en 2006, font un écho grave à ce texte.

Publié avec le concours du CNL


 

10 euros

 


 

Extraits

Davantage biaiser la stratégie du crabe
qui nous sied tant, d’accumuler des denrées par essence périssables.
Pas d’oripeaux nomades, pas de vieux pièges à grimaces, les interrogations sont requises.
Nous n’avons rien à faire de ce qui nous est offert en surplus du bien-être.
Nous devons tenter de  régresser vers notre âme dérangée.
Nous devons nous effacer vers le repli,
nous effacer.
le pire n’est pas attendu
le pire est arrivé.



Les nuits sont crispées de chaque côté des limites du lit,
territoire suspendu, terrain rectangulaire de mort.
Il ne peut risquer de dépasser le bord.
Amer réveil, dans le dortoir.
A qui peut-il parler, à quelle distance ?
Son interlocuteur a disparu