Je neige (entre les mots de villon)
Dire les mots absents de la poésie de Villon, parler depuis les interstices entre ses mots.
S’enfoncer dans la béance
Faire entendre ce qui reste quand on met à terre les poèmes.
Le mouvement qui ondoie sous les mots, ou juste avant les
mots. Cette impulsion d’écrire qui a été sienne
Ressaisir l’ondulation entre la vie du poète et son oeuvre,
ce qui sourd juste entre les faits actés dans les nombreuses
biographies et les ballades des Lais et du Testament.
Dire le devenir poème. Un espace blanc strié. Un trait
d’énergie entre la personne de Villon et son oeuvre rédigée.
13 euros
Voix 1
Quand je suis seul à ma table
Où pourrais-je être mieux,
Mon vin,
Je le bois seul
L’échanson sur le seuil
Délicat, adolescent
Qui chasse la catin
Voix 2
Une taverne n’est pas une auberge
Une taverne c’est rond
Héhé
Rond et sans échanson
Ça sent le vin
Pas de flammes divines
Ni de vin métaphorique
Pour la grosse margot
Elle inspire les lais
Pas les divans