Deuil pour deuils

 

Peu de chagrin à la mort de maman, davantage à celle de pépère, le grand-père de Joëlle qui l’a élevée, que je ne connais que par ses rêves. Ayant tôt fui l’école – surdouée pauvre déménagée en classe technique – mannequin-enfant à Londres – lisant la poésie contemporaine quand je ne la comprenais pas, n’imaginais pas qu’on puisse être poète – de ses allumettes de verre ou de vair ou de pâte d’amandes elle m’a fait. Deuil pour deuils. À présent seulement je comprends le titre, peux pleurer mes morts.

 




 

14 euros


 

J. Elle me remet ses clefs, papiers d’identité, porte-carte bleue, argent de poche, comme l’entrant en prison, pour une très longue peine. Les bijoux regroupés depuis plusieurs jours.

 

J + ? Je mène le deuil, jamais n’aurais cru une seconde fois.